Depuis l’avènement de l’implantologie moderne dite osséointégré, l’échec ou les signes précédent l’échec d’un implant en titane ont été largement rapportés et décrits. Ils n’ont reçu des appellations précises qu’a l’issue du ‘’European word workshop’’ de 1993, les pertes d’os autour d’implants ont alors été appelés Peri-implantite. L’étiologie de cette affection a été très vite définie comme étant liée d’une part à la plaque bactérienne (Mombelli et col.1987, Hickey et col. 1991) et aux surcharges occlusales (Rosenberg et col. 1991) d’autre part.
Ces facteurs étiologiques ainsi que les nombreuses études animales et cliniques qui les ont confirmées ou infirmées vont être analysées. Dans cet exposé, seront aussi discutés les protocoles de traitements déjà documentés et publiés. Nous discuterons aussi les traitements mécaniques et chimiques (Parham et col.1989, Zablotsky et col.1992) qui s’avèrent avoir des effets négatifs sur la microstructure des implants, le jet de microcristaux de carbonate de sodium, responsable d’une réelle contamination qui sera objectivé par microscopie à balayage. Les traitements physico-chimiques (Jovanovic et col.1993, Dennison et col. 1994, Oyster et col.1995) responsables d’un changement substantiel dans la composition atomique de surface et la structure de l’oxyde. Les analyses par spectroscopie photoélectronique (XPS) réalisées à cet effet ont montrés qu’un implant neuf présente en surface 10% de Ti, 44% d’O et 46% de C, ces valeurs deviennent pour un implant contaminé : Ti (1%), O(18%), C(75%) et N(4%). A l’issue de ces différents traitements physiques et physico-chimiques destinés initialement à nettoyer et décontaminer les surfaces implantaires, les valeurs de Ti et d’O restent faibles et suivant les protocoles, d’autres formes de contaminations seront mis en évidence. Par exemple, à l’utilisation de carbonate de sodium, on retrouve après rinçage jusqu’a 38% de (Na) et après traitement à l’acide citrique sursaturée (7,2%d’N et 66% de C) en plus.
Un protocole original de traitement des peri-implantites, basé sur l’utilisation d’acide citrique, de peroxyde d’hydrogène et de Laser à CO2 va être détaillé. Une étude in-vitro utilisant des feuilles en Ti pure à 99,6% (ADVENT®, UK) contaminés artificiellement et traitée va montrer, que la composition atomique initiale ainsi que l’épaisseur de la couche d’oxyde sera restitué par ce traitement. Une étude de la réponse biologique à des pièces en Ti neuves, contaminés et contaminés traités a été réalisée. Ces pièces ont été implantées sous le muscle abdominal du rat et par l’appréciation de l’épaisseur du tissu réactionnel en regards de celles-ci ainsi que sa teneur en macrophages, il en ressort que : Le titane neuf et les surfaces traitées au Laser sont semblables et présentent une cuticule réactionnelle fine et un nombre de macrophages réduit. Les autres traitements, surtout chimiques montreront le contraire. Ces résultats ont été après confirmés par une autre étude sur chiens beagle. Pour cela, des lésions de type peri-implantite ont été provoquées par ligatures aux fils de cotons.
La peri-implantite s’avère en définitive être un problème très complexe impliquant, en plus des facteurs classiques responsables de la destruction tissulaire (bactéries, occlusion,...etc.), les réactifs physico-chimiques responsables de la biocompatibilité même du matériau titane. Il est tout à fait établi maintenant que l’extrême réactivité des oxydes de ce dernier rend vraiment complexe son reconditionnement ou décontamination in situ.
Domaine : 6-parodontologie
Durée : 90
Heure :
16:00 -
17:30
Places restantes : 351
Unités d'accréditation : 10
Numéro d'agrément : 29339